Jeux vidéo et gaming sain

Dans la peau d’un ancien ado gamer

Ma solution était donc de trouver des façons de jouer en cachette. Et si je ne pouvais pas y arriver, qu’est-ce que je faisais? Je regardais des vidéos YouTube de jeux vidéo.
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« Édouard, viens manger, le souper est prêt! »

 

« Je peux pas, je suis en game! »

 

Cet échange, c’était la réalité quotidienne chez moi durant mon secondaire. Encore aujourd’hui, ma mère n’a pas compris le concept des jeux en ligne qui ne peuvent être interrompus par la simple volonté du joueur. On en rit maintenant ensemble, mais ma relation avec les jeux vidéo n’a pas toujours été une partie de plaisir avec mes parents.

 

Être plus distant avec ma famille, tenter de contourner les règles pour jouer, se coucher aux petites heures du matin, nommez-les, j’ai passé par tous ces comportements bien connus d’ado gamer. Pourtant, du haut de mes 23 ans, j’ai aujourd’hui un bac en droit, une maîtrise en marketing, beaucoup d’amis et des activités sportives intégrées à ma routine. En plus, je n’ai jamais été aussi proche de mes parents qu’actuellement, je vous promets donc que tout n’est pas perdu auprès de votre jeune!

 

Grandir en tant que gamer

J’ai reçu mon premier GameBoy à l’âge de 7 ans comme cadeau de Noël, un souvenir clé pour moi. Les heures passées à jouer à MarioKart ont développé ma passion pour le gaming, mais aussi la compétitivité et le sens de la stratégie dans ce milieu. Puis, au début de mon secondaire, j’ai découvert Minecraft, un jeu qui valorise la créativité. C’est d’ailleurs ce jeu qui a capté mon attention durant toute mon adolescence.

 

L’adolescence, c’est la période où l’on forge sa personnalité, où l’on essaie de nouvelles choses et où l’on sort de notre cocon familial pour découvrir qui l’on est vraiment. Les jeux vidéo sont l’une des activités par excellence pour les ados d’exercer ce nouveau désir d’indépendance. Pour moi, c’était l’endroit où j’avais des amis, où je m’amusais et où je partageais une passion commune. À l’extérieur, c’était l’inverse, en étant perçu comme un endroit où je m’isolais de la vie sociale et où je perdais mon temps.

 

Dès que j’ai commencé à passer plus de temps sur les jeux vidéo, le réflexe de mes parents a été de me punir en limitant mon temps de jeu de façon stricte. En tant qu’adolescent têtu, ces mesures ne faisaient qu’alimenter mon désir de jouer, puisque je n’avais aucun contrôle et liberté sur mes heures de jeu. Ça faisait aussi en sorte que je n’étais jamais satisfait de mon temps de jeu et constamment fâché contre mes parents. Au lieu de la punition, j’aurais préféré qu’ils utilisent des méthodes plus positives pour encadrer mon passe-temps, comme celles abordées dans notre article de blogue «mon jeune joue trop aux jeux vidéo, que faire?».  

 

Les frustrations grandissantes

Je savais que mes amis étaient en ligne et s’amusaient sans moi, et j’avais toujours l’impression de rater des moments inoubliables lorsqu’ils en discutaient le lendemain à l’école. Je les voyais également s’améliorer plus rapidement que moi, ce qui faisait en sorte que je traînais de la patte lorsque je pouvais enfin jouer. J’étais aussi victime de petites moqueries sur le fait que je pouvais seulement jouer quelques minutes par jour, ce qui n’aidait pas ma situation. Ma solution était donc de trouver des façons de jouer en cachette. Et si je ne pouvais pas y arriver, qu’est-ce que je faisais? Je regardais des vidéos YouTube de jeux vidéo, c’était la façon pour moi de rattraper mes amis. Après tout, quelle est la différence entre un fan de hockey qui regarde des replays de son joueur préféré, et un amateur de jeux vidéo qui fait la même chose?

 

D’ailleurs, je vous conseille fortement de lire la lettre d’un ancien gamer à ses parents pour que vous puissiez vous mettre dans ma peau.

 

Durant cette période, j’avais évidemment des comportements malsains, et je n’en suis pas fier. Toutefois, je suis persuadé que ces genres d’agissements auraient pu être atténués avec une meilleure communication et compréhension des deux parties. Puisque mes parents avaient une vision très négative des jeux vidéo, je me sentais incompris et jugé constamment à travers ce passe-temps. J’étais donc très fermé, ce qui renforçait leur vision négative des jeux vidéo et me faisait ressentir encore plus stigmatisé. Vous reconnaissez peut-être ce cercle vicieux, parce qu’il est si commun entre les parents et les adolescents de nos jours. Un bon encadrement peut être la recette gagnante pour améliorer votre situation, tel qu’expliqué dans notre article « Comment encadrer la pratique de mon jeune? »

 

Une passion comme les autres

Ironiquement dans tout ça, j’étais dans un programme de sports-études à l’école, où mes parents traitaient cette passion de manière complètement différente. Me posant constamment des questions sur mes performances, mes relations avec mes coéquipiers et coachs, mes futurs objectifs, je me sentais valorisé et j’étais ouvert à communiquer sur ce sujet. Évidemment, le sport est un moyen plus sain de passer son temps, mais vous seriez étonné de voir à quel point les sports ont des similitudes avec les jeux vidéo. Une courbe d’apprentissage, la présence d’échecs, la compétitivité et l’esprit d’équipe, ce sont toutes des compétences qu’apportent les jeux vidéo! 
 
Avoir été encadré de la même façon que le sport dans les jeux vidéo aurait certainement été bénéfique, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle le programme du Gamer Mentor me rejoint autant. J’aurais adoré avoir une telle opportunité durant mon adolescence, et à lire les témoignages, mes parents également.
 

Ma relation avec les jeux vidéo aujourd’hui

 
Malgré cet épisode de ma vie difficile au niveau familial, ma relation avec mes parents en est sortie plus forte que jamais. Je suis éternellement reconnaissant de leur éducation et même si je n’ai pas toujours été d’accord avec leurs décisions, je peux maintenant mieux les comprendre. Tout n’est pas perdu avec votre enfant, je vous le répète!
 
En dépit de mes 23 ans, je joue encore aux jeux vidéo aujourd’hui. Je suis à temps plein aux études, je travaille, je joue au volleyball, mais ça ne m’empêche pas de trouver du temps pour mon passe-temps. Néanmoins, je ne joue plus pour me réfugier, mais purement pour avoir du plaisir avec des amis. Ma passion pour les jeux vidéo va toujours rester, et c’est d’ailleurs ce qui m’a amené vers le Gamer Mentor. 
 

Offrir ce que j’aurais voulu avoir

J’ai la chance d’être mentor dans cette entreprise pour encadrer les jeunes gamers qui passent par le même chemin que j’ai moi-même emprunté. J’ai maintenant le rôle que mes entraîneurs de badminton avaient durant mon secondaire, et je peux utiliser toutes les compétences que j’ai développées dans mon cheminement pour bien conseiller les jeunes. Je sais l’importance qu’un coach peut avoir dans la vie d’un adolescent et les impacts qu’auraient pu avoir ce genre de mentor sur moi. C’est pourquoi je trouve ce rôle si vital pour aider les jeunes gamer à établir un équilibre de vie sain.
 
Le Gamer Mentor est le pont entre les parents et leur enfant gamer. Par son programme d’encadrement, il permet aux jeunes à la fois de s’épanouir dans leur passion avec des gens qualifiés, mais aussi d’apprendre les saines habitudes de vie. Du côté des parents, ceux-ci peuvent s’assurer que leur enfant évolue dans une bonne communauté lorsqu’il joue, mais aussi d’avoir un suivi avec les ressources offertes au sein de l’organisation.
 
J’invite n’importe quel parent avec un enfant gamer à tenter l’essai gratuit du Gamer Mentor. Vous seriez surpris de la qualité avec laquelle votre enfant sera encadré!

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